GLOBAL WARNING
Daniel François Cayo (FR)
Lucille Peget (FR)
Vernissage le jeudi 9 aout 2019 à partir de 18h30
Opening on Thursday 9 August 2019 from 9pm
Exposition du 8 au 28 aout 2019
Exhibition 8 August to 28 August 2019
2 rue Theaulon - 30220 Aigues-Mortes
Daniel François Cayo
Voir, c’est savoir.
Peindre, c’est peindre.
L’art actuel n’est plus une reconstitution minutieuse de ce qui existe. Il tend bien plus à circonscrire les mouvements de l’homme et du monde . Pour ce faire il a rendu à chaque couleur, à chaque forme, sa vie propre ; l’œuvre est une totalité détachée du réel , une île à elle seule, enfermant le spectateur dans l’interrogation sans fin qu’elle suscite ; la pertinence de la peinture , de l’acte de peindre même n’ayant plus pour vocation la représentation d’un idéal esthétique ni même sa sublimation, il s’agit de mettre en relation un espace mental individuel sur une surface plane à l’aide du dessin , de pigments, de lignes et de formes organisés en un lieu autonome qui est l’espace pictural, avec un individu voyeur et consommateur d’images, une expérience sensorielle , une quête désespérée d’affleurer l’indicible . Le langage plastique tend à mettre à distance toute idée représentative d’une réalité immédiatement reconnaissable ,doit-on voir chez le créateur d’un art contemporain le désir d’une expression singulière à se différencier des autres ou bien la fuite devant le réel, un rejet du déjà vu, un désir d’éternité, un acte d’humanité ?
Ma peinture tend à rendre lisible un vocabulaire de confrontation des formes, une écriture de conciliation des contraires jouant avec différents niveaux de la réalité perçue , créant de factoune image surgie d’un hortus conclususde la mémoire qui devrait conduire celui qui regarde à se demander :
Qu’est-ce que l’on me montre ? ….
et qu’est-ce que je vois ?
Voir, c’est avoir vu.
Seeing is knowing.
Painting is painting.
Contemporary art is no longer a meticulous reconstruction of what exists. It tends much more to circumscribe the movements of man and the world. To do this, he has restored to each colour, each form, its own life; the work is a totality detached from reality, an island in itself, enclosing the spectator in the endless questioning it raises; the relevance of painting, of the act of painting even if its vocation is no longer the representation of an aesthetic ideal or even its sublimation, it is a question of connecting an individual mental space on a flat surface with the help of drawing, pigments, lines and forms organized in an autonomous place which is the pictorial space, with a voyeur individual and consumer of images, a sensory experience, a desperate quest to emerge the unspeakable. Plastic language tends to distance any idea that represents an immediately recognizable reality. Should we see in the creator of a contemporary art the desire for a singular expression to differentiate oneself from others or the escape from reality, a rejection of déjà vu, a desire for eternity, an act of humanity?
My painting tends to make readable a vocabulary of confrontation of forms, a writing of conciliation of opposites playing with different levels of perceived reality, creating a de facto image that emerges from a hortus conclusus of memory that should lead the viewer to ask himself:
What am I being shown ?
and what do I see ?
To see is to have seen